La création d'un jeu : Wool Gang

Wool Gang, le petit dernier de la gamme famille, arrive chez Gigamic !

La genèse du jeu

L’idée de ce jeu vient tout droit de la tête d’un auteur Français, Jérôme Bodin, concepteur de jeux, principalement de jeux vidéo, depuis près de 15 ans.

Il nous a révélé avoir trouvé la mécanique de ce jeu pendant la nuit, dans ses rêves.

Parfois très réalistes (et en plus, épique, cette fois !), il décide immédiatement d’écrire sur le papier cette idée de jeu de cartes auquel il se voyait déjà jouer, pour ne pas l’oublier.

Dans son esprit sommeillait l’idée d’un jeu, « Slasher », dans lequel des monstres et des tueurs venaient attaquer des acteurs de films des années 80.

Quand il reprend un peu plus tard ses notes, les règles de son jeu lui semblent complétement absurdes. Mais c’est justement là que son métier prend le relais. Le jeu s’avérait finalement proche d’un jeu de cartes classique, c’est pourquoi il décide d’en réaliser le prototype à la main, à l’aide d’un jeu de 54 cartes, de quelques bouts de papiers imprimés et d’un lot de protège-cartes.

« Les premières parties étaient prometteuses. J’ai su que je tenais là un jeu simple, rapide, efficace, auquel j’aurais envie de jouer avec mes amis. Et c’est ce que j’ai fait pendant presque 2 ans, entre 2018 et 2020. J’ai joué avec des amis, mais aussi avec mes parents, ma copine, de parfaits inconnus… Dans mon travail dans le jeu vidéo, j’ai l’habitude d’organiser ce qu’on appelle des ”playtests”, où j’observe des gens jouer afin de remettre mes idées en question. Ainsi, des dizaines de versions se sont succédé. C’était très facile, il suffisait d’imprimer de nouveaux morceaux de papier et de les mettre dans les protège-cartes ! Dans ce genre de jeu, une carte de plus ou de moins, ça change tout. Il fallait donc beaucoup itérer pour trouver le ”sweet spot” : la version qui était compréhensible par tous, rythmée et surtout, fun. »

La mécanique qu’il met au point est la suivante :

Chaque manche se déroule en 2 temps :

  • Les joueurs placent à tour de rôle une carte sur la table, soit isolée, soit dans un groupe de cartes.
  • Lorsque les joueurs n’ont plus qu’une carte en main, ils décident (ou non) d’envoyer leur vilains (les slashers) qui leur permettront de récupérer un maximum de cartes présentes sur la table, selon certains critères (un groupe de valeurs impaires, un groupe uniquement composé de valeurs supérieures à 4, un groupe composé d’une seule couleur…). S’ils y parviennent, les joueurs gagnent un point par carte récupérée.
Le premier joueur à atteindre les 20 points gagne la partie.

LA RECHERCHE DE PARTENAIRES

À ce moment, Jérôme trouve le concept assez fort et décide d’aller plus loin pour tenter de l’éditer.

Il tente d’abord de tester la plateforme Kickstarter, qu’il avait envie d’essayer depuis longtemps.

« J’ai approché un ancien élève et ami, Antonio de Miguel Conde, pour qu’il illustre mon prototype. J’ai été ravi qu’il accepte, il l’a fait avec un grand talent. »

Les illustrations

LA campagne du jeu

En 2019, ils lancent ensemble leur campagne de financement participatif et obtiennent l’argent nécessaire pour une première impression et distribution du jeu. Une centaine de boîtes de Slasher partent à travers le monde.

Après ces premières ventes, Jérôme souhaite essayer de commercialiser Slasher de manière plus significative. En gardant une dizaine de prototypes sous le coude de cette version, il démarche les éditeurs de jeux qu’il apprécie et qui lui semblent être de bons partenaires, pour emmener le jeu encore plus loin.

L’ÉDITION DU JEU

Gigamic reçoit à ce moment-là le mail de Jérôme et prend connaissance de ce nouveau jeu qu’il propose.

L’équipe demande un prototype afin de pouvoir le tester in situ et avoir les sensations de jeu. Au moment des tests, ce jeu de combinaison et de programmation plaît beaucoup : il tourne bien, il est facilement assimilable et correspond parfaitement à une cible famille (8+) que recherche Gigamic.

C’est un « OK » pour l’édition de ce jeu, à un petit ajustement près : il faudra changer le thème afin de le rendre un peu plus familial.

En interne, des séances de Brainstorming ont lieu pour trouver un nouveau thème à ce jeu. Deux thèmes sont retenus. Gigamic demande alors à Pauline Berdal, l’illustratrice du jeu, de nous montrer des croquis sur ces 2 thèmes.

Thème 1 : Des chats que les papis et mamies du quartier tentent de récupérer.
Thème 2 : Des moutons fous dans les prés que des chiens de berger essaient de canaliser pour les remettre dans les rangs.

C’est finalement le thème des moutons et des chiens de berger (un thème plus accessible pour les enfants collant bien à la mécanique du jeu) qui est choisi. L’idée devient donc de devenir le meilleur chien de berger de la région, en rameutant le maximum de moutons !

Pour inscrire le jeu dans un univers décalé et rigolo, les moutons sont dessinés de manière un peu délirante : des tondus, des punks, des coquets… tandis que les chiens passent du Carlin au Saint-Bernard, avec des postures amusantes et des noms loufoques tous finissant par « os » (Myopos, Balaibros…).

Concernant les ajustements amenés dans le jeu, quelques valeurs de cartes et certains pouvoirs de chiens de berger ont été légèrement modifiés.

La mécanique créée par Jérôme est restée la même :

Dans une première phase de jeu, on pose à tour de rôle les cartes moutons (de valeur 1 à 7) une à une au centre de la table. Il est possible de les mettre seules, ou alors d’empiler une carte mouton sur une ou plusieurs cartes déjà présente(s) sur la table. Certaines cartes sont des Jokers (elles remplacent n’importe quel autre mouton) et peuvent être posées n’importe où ; d’autres sont des cartes Actions (elles permettent de bouger l’ordre des cartes déjà présentes sur la table).

Dans la deuxième phase de jeu, les pouvoirs des cartes chiens de berger sont utilisés pour récupérer un maximum de cartes moutons posées sur la table, pour cumuler des points !

Chaque joueur pose face cachée devant lui 2 cartes chiens de berger, puis on les révèle simultanément. Dans l’ordre croissant de leurs valeurs, les cartes chiens de berger permettent de reprendre du centre de la table l’ensemble des cartes moutons répondant favorablement au pouvoir des chiens.

Exemple : « Récupérez un groupe de moutons uniquement composé de valeurs paires ».

Il faut couper l’herbe sous le pied de vos adversaires et ramasser le plus de moutons possible...!

Les illustrations finales

LE TITRE

Le titre a mis un peu de temps à être trouvé. Plusieurs idées ont poppé, sans pour autant convenir à 100% à l’équipe. Il a fallu plusieurs sessions de réflexion avant d’opter pour un nouveau titre « Wool Gang », faisant écho aux Gangs de Moutons Laineux qui n’en font qu’à leur tête ! De plus, ce titre international était également le bienvenu pour les ventes à l’export du jeu.

Les illustrations du titre ont évolué :

La couverture

La couverture a aussi été un sujet assez important puisqu’avec ce nouveau jeu, un nouveau format de boîte a vu le jour. Une boîte à tiroir, avec une forme biseautée, venant remplacer les boîtes métal emblématiques des petits jeux de cartes de chez Gigamic. L’ensemble de la charte de la boîte a été revue, pour coller à ce nouveau format.

Pour l’image centrale, le brief de départ était d’avoir une idée de bataille entre les moutons et les chiens, qui tentent tant bien que mal de les faire rentrer dans les rangs.

La version 3, plus représentative du jeu avec l’idée de chahutage et de chaos a été sélectionnée, puis mise en couleurs.

Plusieurs pistes ont été explorées, dans différents styles :

Un beau projet qui aura aussi un peu chahuté l’ensemble des équipes pour réussir à lancer cette nouvelle gamme de boîte de jeux chez Gigamic.

Tout comme le dit l’auteur, nous sommes très contents « que Slasher soit devenu Wool Gang, et nous avons hâte d’entendre ce que les joueurs auront à en dire… »

Un projet qui a du chien, on l’espère !

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Wool Gang

  • 20 min
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